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Galeria d'Art Contemporani

Maria Villalba i Badia

-Barcelona-

 

        El color es el elemento clave en la obra de Jean-Pierre Roman,un

color sin matices, sin sombras, un color en su maxima expresion, liberado.

El artista utiliza el trabajo con el pincel y la paleta para la construccion del cuadro,

pinceladas mas o menos acuosas, combinaciones con disolvente o mezclas con el 

propio tono, configuran tratamiento personal que se funde con los compos de tonalidad,

y que es acabada con los detalles en carbon, manchas sutiles que enriquecen el resultado.  

                                                                                                                                                         M.M.

 

         Sur sa lancée, la galerie Susini continue son action en faveur des artistes de notre région.

Découvreurs de jeunes talents, Patrick Monge et Laurent Cauwet nous proposent

ce mois-ci une exposition de Jean-Pierre Roman, plasticien d'origine espagnole, résidant à 

Lourmarin. Une peinture qui les a séduit par "ses constructions magnifiques, son rythme 

graphique et son humanisme". 

 

Après de nombreux voyages et une étude approfondie des courants artistique de notre époque,

Jean-Pierre Roman se met définitivement à la peinture en 1988.

Très tôt, ses recherches picturales porteront sur le rapport de la matière et de la surface,

et leur jeu dans l'espace.

 

dans ses peintures modulées de lumière, l'artiste interroge les minorités réduites au silence et 

pose un regard-témoin sur les peuples et cultures menacés de disparaître?

Deux toiles stigmatisent par les coulées du bleu pur, couleur-symbole des Touaregs, l'agonie 

lente d'un peuple prisonnier des frontières de sable.

 

Une suberbe série d'acryliques sur papier témoigne elle aussi, à travers le rythme des lignes et 

l'éclat des tonalités, de l'inépuisable combat des peuples indiens d'Amérique.

L'itinéraire de Jean-Pierre Roman offre des pistes sensibles au spectateur.

A travers les signes d'un monde dont il rencontre la trace, il nous communique la chaleur 

d'un regard.

Dans une suite de tempera au graphisme très vivant, ses Africaines renouent avec le

geste primitif. Une spontanéité que l'on retrouve dans ses toiles musicales andante 

transquilo, et ses poèmes-monogrammes.   

                                                                                                                                                                                                                                                              Isabelle De Méré

      la parole de Roman, c'est par la peinture qu'elle est exprimée.

Exprimée du fond de lui-même, en toute vérité, vérité d'homme, parlant très librement, et sans fard, à qui veut bien l'écouter, venir à sa rencontre.

 

Mais d'abord, c'est parole, tantôt cri et tantôt discours, ou plutôt raccourci du discours et de la parole, puisqu'il suffit de regarder. Il y a là sans verbiage choses à voir et, pour dire vrai, à écouter. A écouter le chant d'un peu de rouge dans le gris d'un fond. A écouter l'oiseau, dont l'aile est restée là, entre les portes et la grille brisée de la cage, pour longtemps fixés entre les quatre bords du cadre. A entendre l'histoire première du monde et lui, qui est l'histoire du monde et toi qui regardes, du monde et moi, qui m'interroge du monde dont il raconte, sans tristesse, telle infime parcelle de beauté, tel fragment, entrevu, entre les pierres du mur et le ciel de la cour.

 

Il y a un art poétique de Roman qui tout simplement se sert des éléments, les plus pauvres de la peinture, pour raconter telle et telle chose qu'il a vues, qu'il a refaites de ses doigts et qui sont bien plus que les choses de la peinture.

 

Bien sûr, il est peintre, et oh combien, et dessinateur, et créateur de formes, mais ce qu'il ne cesse en vérité de faire, c'est de dire, de parler, de monter, de révéler, ces choses qu'il prend dans la vie, la plus simple, telle qu'elle est et telle qu'il la trouve pouir en tirer les cent petite pierres du ruisseau, les restes magnifiés, recomposés, qui disent assemblés :

voici le monde, déformé, trahi, abîmé dont je te restitue l'invisible beauté réunifiée, surprenante, imprévue. Mais enrobée des couleurs qui habillent, qui habitent toutes choses.

 

Roman appartient à la grande tradition des créateurs d'univers, il ne rejette pas la parole d'autrui. Il trace son chemin en voyageant entre les plus grands, ceux d'Espagne notamment dont il est inutile de rappeler les noms illustres, et auprès de qui il boit à la même source l'eau de la vie, toujours évoquant le réel et l'espoir et donc, grand rêve indélébile, aux plus pauvres possible, l'humanité.

                                                                       

                                                                          Francis Fricker

Jean-Pierre Roman / No Pasaren N°2

             Roman, dans sa démarche instinctive, prouve bien qu'en peinture aucun système n'a de chance d'aboutir à une véritable création mais qu'au contraire tous les moyens sont bons à condition de se présenter d'eux-mêmes, surgissant on ne sait d'où.

 

Réalité extérieur, univers intérieur, naturalisme ou non-figuration ne sont que des repères de language. Tout vocabulaire est utile, à condition qu'il fonctionne, qu'il soit capté par une syntaxe et participe à une expression. Qu'il représente un paysage ou qu'il soit informel, un tableau est intelligible ou il ne l'est pas. Plus que cela il doit être saisissant. Sans quoi il n'est guère qu'attrayant et ne mérite qu'un seul regard.

 

Les moyens élémentaires de l'expression picturale, Roman le sait bien, sont d'abord les plus simples : la surface colorée, le trait et sa rythmique, le signe. Puis viennent le symbole, l'objet ou le fragment. Enfin la matière et le relief. Sans effort de réflexion, et surtout pas intentionnellement, nous dit-il, l'assemblage et le college sont apparus dans ses "toiles" comme par nécessité. une sorte de prolongement en relief de la matière. D'où naquirent alors d'inconnues dimensions. Pluralité de l'espace qui ouvre sur de nouveaux espaces mentaux.

 

C'est là que l'instinct, en art comme en toutes choses, ce maître du hasard, est le véritable créateur. Par quelle logique ou quelle science pourrait-on en effet combiner, orchestrer tous ces éléments d'expression, ce vocabulaire disparate, contrasté, cultivé ou barbare? Pour quelles images, pour quels poèmes? Rien n'est à expliquer car tout est à voir. et seul le résultat dans son évidence apporte la signification. Parodie de la réalié visible? Création d'un visage autre que celui du monde connu, ou tout simplement condensation sur le film de la toile d'un monde intérieur plus riche et plus complet.

Une nomenclature, un lexique pur de cet univers mental, de toutes les émotions vécues, ne conduiraient à rien s'il n'y avait pas, régnant sur tout cela, le don de l'expression.

 

Le tempérament expressionniste de Roman, catalan d'origine, fait l'essentiel. Fuyant les règles d'harmonie, comme par phobie de tout équilibre apparent, c'est dans le déséquilibre et dans l'excès qu'il est lui-même. Dans le choc, le cri, la déchirure. Dans la cruauté parfois, ou dans l'exhibition. Ennemi de la répétition, de la symétrie, de la tranquilité, il refuse l'esthétisme formel et l'exploitation méthodique du "métier". Ce n'est que dans la projection, parjets spontanés et imprévisibles, qu'il est à l'aise pour travailler.

 

Projection de son vécu, saisi par surprise, à une heure indue mais propice. automatisme qui lui-même l'empote, déroulement comme la coulée d'une lave qui sur son chemin entrerait dans le moule d'un language. Exploration progressive du "moi" intérieur sauvage où chaque pas fait naître le suivant pour aboutir à une pensée chaque fois inédite. Les images du vécu, vécues même par d'autres comme Velasquez qui parfois le hante, ont, pour Roman, l'avantage sur la réalité ordinaire, de la durée, et s'éclairent dans la dimension du Temps.

 

Erodées ou brisées, éloignées ou ravirées, elles ont mûri dans le subconscient à l'abris de la raison, cette dévastatrice de topus les mystères.

 

Démarche irrationnelle, bien sûr, allant fatalement dans le sens de la clarté, et de l'intelligibilité, ainsi que s'est formé, depuis toujours, tout vrai language.

                                                                                                                                                                                                                                                                                     Henri Crocq 

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